La RATP a fixé des affichettes sur les arrêts du bus 76 pour annoncer des perturbations le samedi 10 janvier, en raison « d’une manifestation de solidarité avec la Palestine ».
C’est la première fois que la RATP indique ainsi l’objet d’une manifestation. Elle ne s’y prendrait pas autrement si elle voulait inciter ses usagers à y participer.
Les mots « solidarité avec la Palestine » ne sont même pas mis entre parenthèses. Ils sont pourtant choquants, à plusieurs titres.
D’abord, la Palestine n’existe pas, à l’heure actuelle, en tant que pays ou État : il n’y a que des Territoires palestiniens autonomes, gouvernés par l’Autorité palestinienne.
Ensuite, il n’y a pas en ce moment, au Proche-Orient, un conflit entre Israël et la Palestine, mais un conflit entre Israël et une organisation, le Hamas, qui s’est emparé par la force, à l’issue d’une guerre civile, de l’un des territoires relevant de l’Autorité palestinienne.
Enfin, cette organisation a pour programme la destruction d’Israël (cf. Charte du Hamas), la guerre sainte contre tous les non-musulmans et les musulmans modérés, l’instauration d’une théocratie ne tenant compte ni des droits de l’homme, ni de ceux de la femme ; et pour méthode le terrorisme contre des civils (y compris les attentats suicide) et le bombardement de localités civiles. Cette terreur est subie par les israéliens, certes, mais aussi par les palestiniens, qui eux même rejettent le Hamas.
Si la police a jugé bon, pour des raisons quelque peu opaques et certainement discutables, d’autoriser une manifestation en faveur du Hamas à Paris, est-il tolérable que la RATP, établissement public, lui donne de la publicité et ignore les sentiments que cette organisation totalitaire suscite chez de très nombreux Parisiens ?
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