Par GlobalNet Tunisie (gnet.tn)
Hosni Moubarak, président égyptien, a tenu le mouvement de résistance (à ne pas confondre avec les résistants de 1933/1945, car le Hamas est un groupe terroriste, cf. la Charte du Hamas, ndlr) Hamas pour responsable de l’agression israélienne (riposte aux tirs de roquettes, ndlr) dont est victime la bande de Gaza depuis samedi dernier, renouvelant son refus d’ouvrir le point de passage de Rafah situé sur les frontières égyptiennes avec Gaza.
Moubarak s’est adressé aux dirigeants de Hamas en ces termes : « Nous vous avons souvent averti que le non-renouvellement de la trêve va pousser Israël à s’attaquer à Gaza. Nous vous avons dit que le fait d’entraver l’effort égyptien de prolonger la trêve est un appel ouvert à Israël pour déclencher son agression ».
Il a ajouté dans une allocution transmise par la télévision égyptienne mardi que son pays a consenti des efforts pénibles pendant les six derniers mois pour confirmer la trêve à Gaza, mais en vain.
Le Président égyptien a répondu aux accusations adressées au Caire d’avoir donné le feu vert pour les agressions israéliennes soulignant que : «l’Égypte est au dessus de ces futilités, et ne permet à personne de faire des surenchères à son sujet ou de marchander avec le sang des Palestiniens. Notre position en faveur des Palestiniens ne prête à aucun doute ni allégations ».
Le Président Moubarak a appelé, en même temps, Israël à mettre fin immédiatement à « son agression sauvage » contre Gaza. Il a encore souligné que l’Égypte tend à arrêter cette agression et à inciter les factions palestiniennes à unifier leurs rangs pour réinstaurer la trêve.
Et d’expliquer : «Nous œuvrons dans le cadre d’une action qui vise à arrêter l’agression (riposte, ndlr) immédiatement sans conditions, ce qui mettra Israël devant ses responsabilités légales et politiques comme force d’occupation, signalant que cette action s’inscrit dans une vision égyptienne globale, refusant le plan israélien de séparer la Cisjordanie de Gaza« . (Pourtant, rien ne lie les Palestiniens et les terres qui sont entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza, tant historiquement que religieusement, ndlr)
Il a souligné que sa vision sera soumise à la prochaine réunion du conseil ministériel de la Ligue arabe, qui se tiendra mercredi.
Dans son allusion à l’insistance du Caire de fermer le point de passage de Rafah, en présence du gouvernement palestinien déchu à Gaza, il a affirmé que son pays ne participera pas aux tentatives visant la division entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Il n’ouvrira pas son post-frontière de Rafah en l’absence de l’autorité palestinienne et des observateurs de l’Union européenne, car, ce serait en porte-à-faux avec l’accord de 2005″.
Il a encore ajouté que l’ouverture de Rafah dans les conditions ayant suivi la mainmise de Hamas sur la bande de Gaza est un piège israélien tendu à l’Égypte. (Même lorsque les actes de paix et de désengagement sont durement mis en œuvre par les israélien, cela est déconsidéré de la par de tous: la volonté n’est-elle pas qu’Israël se « désengage » d’Israël ?, les sous-entendus sont flagrants, ndlr)
En réponse aux déclarations de Moubarak, le porte parole de Hamas a souligné que ces déclarations prouvent que Rafah est fermé, contrairement à ce qu’avancent les responsables égyptiens. Et que cette fermeture est liée à la position égyptienne et non israélienne, et est due à des raisons politiques du fait de l’attitude inégalitaire de l’Égypte envers Hamas et Fatah.
Sami Abou Zohri a appelé les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, réunis aujourd’hui, à annoncer l’ouverture permanente du point de passage de Rafah , à exercer des pressions sur l’occupation pour arrêter l’agression (riposte au tirs de roquettes du groupe terroriste Hamas, ndlr), à renvoyer les ambassadeurs israéliens et à interrompre les exportations de Gaz à Israël.