Le mouvement des Indigènes de la République a dénoncé le 12 mai 2009 le rapprochement entre Dieudonné et l’extrême droite : « Piégé par ses propres délires, par les encouragements de ses “conseillers”, pseudo-antisionistes, et par l’hostilité que lui ont manifesté la plupart des forces politiques en France, Dieudonné a franchi un cap décisif, peut-être irrémédiable, en s’alliant dans le cadre d’une liste dite antisioniste avec des personnalités douteuses dont certaines sont directement issues de l’extrême droite raciste.
Nous nous en serions probablement moins souciés si Dieudonné ne bénéficiait d’une surexposition médiatique, entretenue à dessein par nos adversaires pour stigmatiser à travers lui l’ensemble des communautés noires, arabes et musulmanes. Mais le plus grave est que le débat nécessaire sur le sionisme et la politique européenne (et française) vis-à-vis de l’Etat d’Israël a été ainsi occulté par une polémique sur la personnalité et le rôle de Dieudonné. (…)
En s’alliant avec l’extrême droite, quel que soit le visage qu’elle se donne, Dieudonné et ses semblables (“la banlieue s’exprime”, Kemi Seba, Centre Zahra, etc…) effacent sans scrupules plus de quarante ans de lutte de l’immigration contre l’extrême droite ; ils insultent la mémoire de tous ceux qui se sont battus contre le colonialisme. Que Dieudonné en soit conscient ou non, il fait ainsi le jeu du sionisme qu’il prétend combattre.
Ça, nous ne pouvons le tolérer. C’est ce qu’a exprimé de la manière la plus claire la porte-parole du MIR, Houria Bouteldja, dans le discours qu’elle a prononcé le 8 mai dernier, à l’occasion de la Marche des indigènes : “Nous ne pouvons pas, nous n’avons pas le droit de nous allier à des forces racistes, colonialistes et prétendument antisionistes ! Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis ! Le combat antisioniste, le combat de Azzedine Elqassam, de Arafat, de Georges Habbache, de cheikh Yassine (Allah yarhamhom !), le combat anticolonialiste et antiraciste de Mandela, Fanon, Césaire, Malcolm X, Angela Davis, Sankara, Lumumba et bien d’autres est beaucoup trop précieux pour le corrompre aujourd’hui avec une extrême droite française toujours fière d’avoir torturé en Algérie ; une extrême droite qui a organisé des ratonnades contre les Arabes et les Noirs ; une extrême droite qui dénonce l’islamisation de la France, qui exige toujours plus de répression contre l’immigration et dans nos quartiers, qui justifie la chasse aux sans papiers. Une extrême droite qui, au nom du patriotisme, rêve de faire de nous les nouveaux tirailleurs de l’impérialisme bleu/blanc/rouge. Nous n’avons aucun intérêt commun avec ces gens-là !!! Une alliance, même tactique, avec eux, est d’abord une grave erreur politique et un piège que nous tendent nos adversaires : elle nous détourne de nos vrais combats ; elle nous engage dans des polémiques médiatiques qui ne sont pas les nôtres ; elle contribue à semer la confusion, à obscurcir les vrais enjeux de nos luttes, à nous faire dévier de nos véritables objectifs ! Mais une telle alliance, c’est plus qu’une erreur, c’est une faute ! Oui, c’est une faute ! Une faute morale, un non sens historique. Nos seuls guides sont nos martyrs, nos valeurs, notre foi et notre profond anticolonialisme. Nos seuls alliés sont ceux qui les défendent.” »
Vous l’avez compris, un tel discours, est inacceptable. En effet, mettre sur une même ligne Mandela, Fanon, Césaire et Arafat (meurtrier pédophile palestinien avec la mouvance terroriste Fatah), Malcolm X (raciste anti-blanc, black muslims extrémiste), Georges Habbache (terroriste adulé), cheikh Yassine (terroriste fanatique et fondateur du mouvement meurtrier Hamas) et Azzedine Elqassam (sans commentaires), c’est du grand n’importe quoi. Pour y voir plus clair, voici la biographie de Houria Bouteldja trouvée sur WikiPédia (à lire attentivement):
Houria Bouteldja, née en Algérie en 1974, est porte-parole du mouvement des Indigènes de la République. Après des études de langues étrangères appliquées anglais-arabe, Houria Bouteldja participe en 2003 à la fondation du collectif féministe les Blédardes, en réaction au collectif Ni putes ni soumises. Au sein d’un autre collectif, Une école pour tous et toutes, elle s’oppose à la loi sur les signes religieux à l’école, considérant l’interdiction du port du voile comme une pratique « néo-coloniale », voire comme une nouvelle « Affaire Dreyfus ».
Elle est à l’initiative de l’Appel des indigènes de la République paru en janvier 2005 et est porte-parole du mouvement des Indigènes de la République où elle poursuit son action contre ce qu’elle nomme le « continuum colonial » qui serait une persistance, plus ou moins inconsciente, d’une ségrégation spécifique, conséquence de l’« ordre colonial ancien ».
Elle se fait connaître du grand public français par sa dénonciation de l’islamophobie dont seraient victimes les Français de confession musulmane issus de l’immigration d’Afrique.
En 2006, dans un pamphlet intitulé « Les habits neufs du Doriotisme », elle dénonce ce qu’elle considère comme les « inclinaisons nationales-populistes d’un certain nombre d’acteurs de la gauche française », notamment au sein de la rédaction de Charlie hebdo.
Lors de la nomination en juin 2007 de Fadela Amara, présidente de l’association Ni putes ni soumises, au secrétariat d’État à la Politique de la Ville, elle déclare qu’il s’agit d’une « promotion à l’islamophobie et au racisme ».
Lors de l’émission de Ce soir (ou jamais !), elle déclare, parlant du Hamas et du Hezbollah : « Le Hamas et le Hezbollah sont des mouvements de résistance qui résistent… j’affirme haut et fort que ces deux mouvements sont des mouvements de résistance ; c’est clair, net et précis. »
À l’occasion de la Marche des Indigènes de la République du 8 mai 2008, interrogée sur la présence de pancartes à l’effigie du fondateur du Hamas, Ahmed Yassine, elle répond : « Le cheikh Yassine est un anticolonialiste qui a lutté contre le colonialisme israélien. Tous les anticolonialistes sont les bienvenus. »
La défense de Mr Yassine (responsable de nombreux attentats contre des juifs et des palestiniens) est bien évidement la preuve d’absurdité multiples: comment lutter contre la terreur en la soutenant ? contre le colonialisme en lui souhaitant la bienvenue par la terreur et la haine du juif ? contre la haine par la haine ?
Enfin, à la lecture des différents communiqués des mouvances françaises antisionistes, on commence à apercevoir la plus grosse des absurdités qui devrait suscité un réveil des consciences: lorsque quelqu’un n’est pas antisioniste conformément à un plan spécifique, on participe au sionisme. A croire que le divorce d’un couple quelconque est une œuvre sioniste… ce qui est certifié par le PAS (Parti Anti Sioniste). Soit, mais la manipulation, médiatique, idéologique, politique et autre, va trop loin et il faut commencer à réagir. Cette réaction doit venir des musulmans modérés, des musulmans croyants mais rationnels et des pro palestiniens qui veulent une autre destiné pour le peuple palestinien.
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