Mensonge de l’histoire et la guerre de 1967

Nous vous proposons dans cet article-repère un historique du mois d’Avril et Mai 1967 focalisé sur la guerre de 1967 (ou Guerre des Six Jours). Cet historique est important alors que l’actualité des revendications territoriales, notamment syriennes et palestiniennes, se base sur un retour aux frontières d’avant la Guerre des six jours. Pourtant, tout n’est pas si simple: en effet, alors qu’avant le début de la guerre, Israël est (comme toujours) en proie au terrorisme, notamment palestinien, la Syrie se propose de défendre ces terroristes et c’est la que tout commence. L’Égypte, la Syrie, le Liban, l’Irak s’allient alors contre Israël et tout éclate lorsque Israël comprend que l’ennemie s’approche de sa porte. Une guerre éclair mais une condamnation qui dure encore aujourd’hui. Pourtant l’histoire est somme toute banale mais comme il s’agit d’Israël, ce n’est pas pareil…

En effet, encore aujourd’hui, on demande à Israël ce que l’on ne demanderait jamais à d’autres pays, à croire qu’on ne considère pas encore Israël comme un pays à part entière. Quelle serait la réaction des Français si on leur demande de « rendre » l’Alsace et la Lorraine à l’Allemagne ou le Comté de Nice à l’Italie, la Bretagne aux Bretons ?

En février 1945, à la conférence de Yalta, Staline est en mesure de mettre les alliés occidentaux, Roosevelt et Churchill, devant le fait accompli : ses armées et sa police sont sur le terrain et tiennent le pays en main et les conmmunistes polonais contrôlent l’administration. L’annexion définitive des provinces orientales envahies en 1939 est également en cours, à l’exception de Białystok rétrocédé à la Pologne. En compensation, la Pologne peut s’étendre, à l’ouest, sur les anciennes provinces allemandes de Poméranie, Silésie et Brandebourg, à l’est de la ligne Oder-Neisse et également sur le sud de la Prusse-Orientale. Toutes ces provinces sont appelées « Territoires retrouvés » et les Polonais des zones annexées par l’URSS seront invités à s’y établir. Les Nazis ont attaqué les premiers, pourtant Staline a « décalé » la Pologne vers l’Ouest sans que personne ne réagisse, en annexant les terres conquises et en y « invitant les Russes à s’y établir ». Le même raisonnement est applicable pour la Pologne à propos des terres conquises et annexées puis « colonisées » par les polonais qui étaient eux aussi « invités à s’y établir ».

Quelle serait la réaction d’un pays si la communauté internationale lui demandait de « rendre » les territoires conquis par une guerre qu’elle n’a pas enclenchée ? Les exemples ne manquent pas mais c’est à Israël que l’on en veut, pas aux autres. Est-ce une forme nouvelle du racisme au XXIème siècle ? Ou n’est-ce qu’un résultat des multiples extrémismes et manipulations médiatiques qui en découlent ?

Voici l’historique de ces moments difficiles pour tous:

– Avril 1967: La Syrie réplique aux opérations de représailles israéliennes contre les commandos palestiniens en bombardant les implantations israéliennes de la frontière (en territoire israélien). Le 7 avril, Israël lance un raid dans la région du lac de Tibériade, détruisant une partie de l’aviation syrienne. Les Israéliens menacent Damas et concentrent des forces à la frontière syrienne (mai).
– 15 mai : Nasser ordonne alors à l’armée égyptienne de prendre position dans le Sinaï.
– 16 mai : L’Égypte demande le retrait des forces onusiennes de Gaza et de la région du golfe d’Akaba. Des unités palestiniennes placées sous le commandement arabe occupent la bande de Gaza dès le retrait de la force internationale de l’ONU.
– 19 mai : Israël décrète la mobilisation générale.
– 22 mai : Le président Nasser fait fermer le golfe d’Akaba, seule voie d’accès à la mer Rouge par Israël, ce qui constitue pour cette dernière un casus belli.
– 30 mai : Signature d’un pacte de défense égypto-jordanien auquel se joindra l’Irak le 4 juin. Le chef du gouvernement israélien, Levi Eshkol, espère régler la tension par voie diplomatique mais les militaires (Ygal Allon, Yitzhak Rabin) sont favorables à la guerre et ont le soutien de David Ben Gourion, Shimon Peres et Moshe Dayan.
– 1er juin : Un gouvernement d’union nationale est formé en Israël. Moshe Dayan prend le portefeuille de la défense et la droite israélienne entre dans le gouvernement (Menahem Begin). La solution militaire est adoptée. La guerre des Six Jours commence (5 juin).
– 4 juin : Attaque aérienne israélienne contre la Syrie et la Jordanie.
– 5 au 10 juin : Guerre des Six Jours (troisième guerre israélo-arabe). De Gaulle bloque l’approvisionnement d’Israël en armes.

– Le chef du gouvernement du Liban, le sunnite Rachid Karamé, demande l’intervention de l’armée libanaise en Palestine. Les chefs maronites de l’armée refusent, créant une scission entre chrétiens et musulmans libanais sur la question palestinienne.
– Nasser chasse les derniers Juifs d’Égypte (et après, certains osent dire qu’antisionisme ne rime pas avec antisémitisme, ndlr)

5 juin
* L’aviation israélienne attaque les aéroports égyptiens. L’aviation est détruite. L’armée israélienne occupe la bande de Gaza.
* Les États arabes producteurs décrètent l’embargo des livraisons de pétrole vers les pays soutenant l’action israélienne (fin le 1er septembre).

6 juin
L’armée israélienne envahit le Sinaï. Les forces égyptiennes ne sont pas préparés aux mouvements de grande envergure et le front égyptien est percé. Les forces égyptiennes se replient sur le canal de Suez.

7 juin
La résistance égyptienne s’effondre. Jérusalem et la Cisjordanie sont conquises par Israël.

8 juin
L’armée israélienne atteint le canal de Suez. Le soutien aérien à été fondamental dans la victoire israélienne. Les opérations ont causé la mort de 10 000 égyptiens et la destruction de la plus grande partie du matériel militaire.

9 juin
Nasser annonce publiquement sa démission. De gigantesques manifestations réclament son retour. Il accepte de revenir. Le général Abdel Hakim Amer, chef de l’État-major, est démis de ses fonctions ainsi que les principaux généraux. Amer tente d’organiser un complot contre Nasser mais est arrêté en août. Israël attaque le plateau du Golan. La résistance syrienne d’abord très dure s’effondre le lendemain et se replie sur Damas.

10 juin
Le cessez-le-feu israélo-syrien marque la fin de la « guerre des Six Jours ».
* La Jordanie a perdu 6 000 hommes et 30 000 blessés sur une armée de 50 000 hommes contre 300 morts et 1 400 blessés du côté israélien.
* 120 000 Syriens fuient ou sont expulsés du Golan dans les six mois. Seul les 7000 Druzes du plateau sont autorisés à y demeurer. La conquête du Golan sert les ambitions israéliennes dans la maîtrise stratégique de l’approvisionnement en eau.

En définitive, cette guerre, comme toutes celles qui se sont déroulées sur terre depuis la nuit des temps, a eu un vainqueur et un perdant. Engager des actes et des menaces sans être responsable des conséquences n’est pas imaginable, et cela aussi, depuis la nuit des temps. Imaginez vous, lors d’un braquage d’une banque par exemple, vous menacez et tirez, puis une fois arrêté, vous demandez que l’on vous rende votre liberté et que tout redevienne comme avant. C’est inimaginable, et c’est pourtant ce que l’on demande à Israël: de revenir sur les frontières de 1967…

L’absurdité ne se cache plus, mais les manipulations médiatiques rendent l’absurde cohérent et acceptable, et les puissances pétrolières et l’Islam radical confortent ces absurdités par une pression que l’on appel parfois « Lobby ». Il n’est pas juif, et on leur reproche quand même. La vie n’est donc pas une succession de faits cohérents et de décisions logiques mais d’injustices justifiables et de faits absurdes acceptés par tous, car déjà pris pour argent comptant par les médias.

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