Tzipi Livni à l’Élysée

Tzipi Livni, durant la conférence de presse qui suivait son entretien à Paris avec Nicolas Sarkozy (1er Janvier 2008)

« La décision que l’opération a rempli ses objectifs se fera selon les évaluations quotidiennes que nous menons ».
« Nous prendrons notre décision le moment venu », évoquant notamment la conviction du gouvernement israélien que « le Hamas a compris qu’assez c’est assez ».

La ministre a par ailleurs estimé qu’Israël « distingue (lors des opérations militaires, ndlr) la guerre contre le terrorisme, contre le Hamas, de la population civile. Ce faisant, nous maintenons la situation humanitaire à Gaza exactement comme elle doit être ».

Tzipi Livni a « remercié le président Sarkozy pour sa compréhension ». « Il est très au fait de la situation de la complexité de notre région, il comprend la nature de la menace à laquelle Israël fait face ».

« Ensemble, nous essayons de voir quelle est la meilleure stratégie, la meilleure tactique pour atteindre cet objectif, dans la compréhension qu’il ne s’agit pas d’un problème israélien, mais que d’une certaine manière Israël se trouve en première ligne du monde libre et est attaqué car nous représentons les valeurs du monde libre, dont celles de la France ».

La ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni a été reçue jeudi 1er janvier à 16h par le président français Nicolas Sarkozy. Un entretien de travail qui a été entièrement consacré à l’affrontement armé entre Israël et le Hamas.

Il s’agissait pour Mme Livni d’expliquer à son interlocuteur l’enchaînement des faits qui ont conduit l’État hébreu à déclencher son offensive samedi dernier, après près de deux ans d’une politique de retenue face aux provocations incessantes du Hamas et de ses acolytes.
Elle a mis également en exergue l’influence néfaste du Hamas, épaulé par l’Iran, sur les négociations de paix entre l’Autorité palestinienne et Israël, un dossier qu’elle gère directement avec son interlocuteur Abû Allah, l’ancien Premier ministre palestinien.

Mme Livni a eu à cœur, enfin, de lever tout malentendu quant au rejet par le cabinet sécuritaire israélien de la proposition d’une trêve immédiate de 48h, soumise par le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner.

En sortant de sa rencontre avec le Président Français : « Le Président Sarkozy connaît bien la situation et la complexité dans notre notre région, il comprend la nature de la menace à laquelle Israël est confronté. »

« Ici à Paris, on a l’impression de comprendre qu’Israël ne veut pas le cessez-le-feu. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit ».

« Nous devons défendre nos citoyens. J’espère que le Hamas entende un message très clair de la communauté internationale et de la France ».

« J’apprécie énormément le rôle de Nicolas Sarkozy dans la région. Je pense que la France, avec le rôle que joue son président dans la lutte contre le terrorisme, pourra apporter quelque chose ».

« Nous ne souhaitons pas du tout réoccuper la bande de Gaza. S’il faut envoyer des forces terrestres sur ce territoire, on va le faire mais nous ne voulons absolument pas réoccuper Gaza c’est le contraire de ce que nous souhaitons ».

« Voir le Hamas quitter le pouvoir à Gaza, ce n’est absolument pas l’objectif de l’opération. L’objectif, c’est de vivre en paix. Mais il est évident que tant que le Hamas règnera à Gaza, les chances de paix sont très basses ».

« Mais le problème, c’est qu’à Gaza, il y a une organisation terroriste sans aucune légitimité internationale ».

« Notre capacité à entrer dans un cessez-le-feu est liée à l’arrêt des tirs du Hamas sur les citoyens israéliens ».

« Lorsqu’on mène une guerre, on ne dit pas ce qu’on va faire à la télévision ».

« Tant que le Hamas restera à Gaza notre chance de paix est très mince ».

« Il n’y a pas de crise humanitaire dans la bande, et par conséquent pas besoin de trêve humanitaire.
Israël apporte une aide humanitaire globale à la bande de Gaza et l’a même accrue aujourd’hui »,

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