Sur la piste des fibres de carbone

Deux diplomates de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont fait savoir, jeudi, que l’entreprise automobile iranienne Khodro voulait acheter d’importantes quantités de fibres de carbone.

L’ONU interdit pourtant à la République islamique de se procurer cette matière qui peut être utilisée dans le cadre d’un programme nucléaire.

Selon les Iraniens, une partie de la fibre de carbone sera utilisée comme carburant pour une nouvelle voiture censée fonctionner partiellement au gaz naturel compressé.

La fibre de carbone est également un élément utilisées pour enrichir de l’uranium. L’Iran prétend enrichir cette matière dans l’unique but de produire du carburant nucléaire.

Les États-Unis et d’autres nations craignent pour leur part qu’il serve à construire l’arme nucléaire.

L’Iran tenterait de se procurer cette matière pour son programme nucléaire, d’après les informations des agences de renseignement des deux diplomates qui ont parlé sous condition d’anonymat.

La commande de fibres de carbone s’est faite sous les ordres du Conseil suprême de la sécurité nationale de l’Iran. Ce Conseil supervise le programme nucléaire de l’Iran. Son implication dans la simple production automobile est plutôt inhabituelle.

La fibre de carbone est extrêmement dure, légère et flexible. Elle est très difficile à fabriquer. Elle requiert un niveau d’expertise que l’Iran ne possède pas.

L’Iran utilise également la fibre de carbone dans les rotors de centrifugeuses perfectionnées appelées IR-2, IR-3 et IR-4 qui font tourner le gaz d’uranium pour produire de l’uranium enrichi. L’uranium pauvrement enrichi est utilisé comme carburant nucléaire. S’il est d’avantage enrichi, il peut être utilisé comme ogive nucléaire.

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