L’Iran et la Syrie ont jusqu’à la semaine prochaine pour expliquer au comité de sanction des Nations unies leurs liens avec un cargo chargé d’explosifs retenu à Chypre en janvier dernier, visiblement en route pour Gaza.
Les ambassadeurs français et britannique de l’ONU ont jugé, lors d’une réunion du Conseil de sécurité à New York, que cet épisode constituait une « violation flagrante » des résolutions actuelles interdisant l’exportation d’armes iraniennes.
« Le Royaume-Uni attend des explications de l’Iran et de la Syrie sur la manière dont ce chargement a été autorisé par l’Iran – pays d’origine – et sur l’implication de la Syrie – pays de destination », a statué l’envoyé britannique John Sawers.
Les deux pays doivent s’expliquer dans les 10 prochains jours ouvrables. Le 6 février dernier, le comité avait conclu que l’Iran avait violé des sanctions existantes sans subir de sanctions. L’ambassadeur français Jean-Maurice Ripert et l’envoyée américaine Susan Rice ont invité l’Iran à utiliser cette opportunité pour s’engager dans des négociations diplomatiques sur son programme nucléaire.
« C’est une chance pour le gouvernement iranien de montrer sa volonté de desserrer le poing et d’entamer une discussion sérieuse et responsable sur plusieurs sujets », a expliqué Rice.
Elle a ajouté que lors de sa première rencontre formelle avec le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon mardi dernier, le président américain Barack Obama avait affirmé être prêt à reconsidérer la politique américaine à l’égard de l’Iran.
L’Iran et la Syrie ont tous deux nié que les munitions trouvées dans le cargo étaient destinées au Hamas.
En outre, une délégation syrienne aurait été dépêchée à Chypre fin février pour persuader des responsables locaux de leur remettre la cargaison du navire, d’après l’Associated Press. Les officiels chypriotes ont nié l’existence de négociations formelles avec les Syriens à ce sujet.
Des diplomates de New York ont confié au Jerusalem Post que les Chypriotes préféraient coopérer avec les alliés de l’Union européenne mais que pour l’heure, les autorités de l’île n’avaient pris aucune mesure pour détruire la cargaison du bateau Monchegorsk, amarré à Chypre le 29 janvier.