L’organisation internationale de surveillance Human Rights Watch (HRW) a lancé, jeudi, une attaque cinglante contre le Hamas : elle accuse le mouvement islamiste de violer le droit international et de se rendre coupable de crimes de guerres avec ses tirs de roquettes dirigés contre Israël.
« Aucun de ces tirs ne peut viser avec précision sa cible », explique le rapport. « De telles attaques sont aveugles quand elles sont dirigées vers des régions densément peuplées. »
Le rapport ajoute que « l’absence de forces militaires israéliennes dans les zones touchées par les tirs, ainsi que les propos de certains leaders du Hamas et d’autres groupes armés, indiquent que beaucoup de ces attaques visent intentionnellement les civils. » HRW rappelle que « les personnes qui autorisent ou encouragent des attaques délibérées ou hasardeuses contre des civils commettent des crimes de guerres ».
L’organisation condamne aussi les justifications du Hamas pour ses tirs de roquettes, car de tels arguments ne sont pas recevables devant le droit international : « Justifier ces attaques comme des représailles aux opérations militaires israéliennes ainsi qu’au blocus et à l’occupation actuels de la bande de Gaza… de tels arguments ne sont pas conformes au droit de la guerre. »
Alors que les rapports publiés précédemment par l’organisation ont plutôt consisté à condamner Israël – et ses « crimes de guerre » contre les Palestiniens – le groupe souligne cette fois-ci que cela ne justifie en aucun cas une action réciproque palestinienne.
« Même en supposant que les attaques de roquettes ont été conçues comme des représailles à des attaques israéliennes, responsables de la mort de civils, elles tombent toujours sous le coup du droit », précise HRW.
Enfin, le rapport semble même soutenir Israël qui place depuis longtemps la responsabilité des morts de la bande de Gaza sur le Hamas : « Les attaques aux roquettes ont également mis les civils de Gaza en danger », précise l’organisation. « Elles ne sont pas fiables et tombent parfois loin d’Israël, au point de tuer des Palestiniens.
« Le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens ont souvent violé le droit de la guerre en tirant des roquettes depuis des zones habitées », continue le rapport. « Ce faisant, ils ont omis de prendre toutes les précautions possibles pour éviter de mener des opérations militaires dans des zones densément peuplées […] et de protéger les civils du danger de ces opérations. »