L’établissement sécuritaire a adressé de vives critiques à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine). Leurs déclarations surviennent après que Tsahal a fait savoir, mercredi, que le Hamas avait saisi trois ambulances livrées à l’agence internationale il y a deux semaines.
D’après l’armée, juste après l’arrivée des véhicules dans la bande de Gaza à travers le point de passage de Kerem Shalom, des membres armés du mouvement islamiste en auraient pris le contrôle. Tsahal insiste sur le fait que l’UNRWA a manqué de rendre l’incident public.
« Quand Israël dévie légèrement des procédures habituelles à Gaza, le monde entier est aux aboies mais quand l’UNRWA n’annonce même pas que ses ambulances se font voler, le monde dort », ajoute une source militaire.
D’autres rappellent à quel point le pouvoir hégémonique du Hamas dans l’enclave palestinienne reste une source de problèmes pour l’agence internationale. Le directeur général de l’agence aurait même reçu des menaces de mort à plusieurs reprises, le forçant à fuir Gaza, selon d’autres sources de l’armée.
Le porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, dément. « Cette histoire est complètement fausse. La crédibilité de ces sources s’enfonce tellement qu’il est impressionnant qu’un journaliste puisse en croire un seul mot. »
« D’autant plus que les informations concernant la fuite du directeur de l’UNRWA à Gaza, John Ging, ont été niées à plusieurs reprises par les représentants des Nations unies. Le secrétaire général en personne avait réfuté ces rumeurs. »
En février déjà, le Hamas avait dérobé 200 tonnes de matériel humanitaire dont des couvertures, de la farine et du riz. L’UNRWA avait alors décidé de suspendre toutes formes de livraisons jusqu’à ce que les denrées volées soient rendues. Quelques jours plus tard, le Hamas rendait les camions à l’organisation internationale.