Une réponse aux critiques d’Israël

Par Yigal Walt, Yediot Aharonot (30 décembre 2008).
Traduction: Catherine Leuchter.

Six clichés que vous allez constamment entendre ces jours-ci, et leur démenti

1) « La réponse d’Israël à Gaza est disproportionnée »

Depuis quand une guerre est-elle une équation mathématique ?

L’objectif de base de toute partie en conflit est d’infliger le maximum de dommages à l’ennemi tout en minimisant ses propres pertes. Y a-t-il quelque chose de proportionnel dans la guerre américaine en Irak ? Ou dans l’invasion irakienne du Koweït ? Ou de la récente guerre russe contre la Géorgie ? Israël fait exactement ce que n’importe quel pays a fait dans le passé. C’est comme ça que ça marche, la guerre.

Est-ce qu’un citoyen britannique se plaindrait du « trop peu » de soldats britanniques tués en Irak ? Probablement pas.

Et de façon plus élémentaire : l’infériorité militaire palestinienne n’est pas un indicateur de supériorité morale. L’insistance palestinienne à recourir à la violence en dépit de cette faiblesse militaire nous indique peut-être une erreur de jugement, mais sûrement pas un signe de vertu morale. Etre faible militairement ne fonde pas le droit palestinien.

2) « Mais les Qassams ne tuent pas »

En fait, les Qassams tuent. Pas assez souvent, peut-être, mais des dizaines d’Israéliens ont été tués et blessés par les roquettes tirées ces dernières années. De plus, les Palestiniens tirent en ce moment des roquettes Grad de longue portée, avec une charge explosive encore plus puissante. De telles roquettes ont tué 2 Israéliens lundi (29 décembre, ndlr).

Cependant, au-delà des chiffres de victimes, les dommages psychologiques provoqués par la menace continue des tirs de roquettes sont incalculables. Qui en Occident accepterait de voir sa famille vivre sous des attaques constantes de roquettes et être régulièrement réveillé par les sirènes au milieu de la nuit ? Est-ce que quelqu’un vivant dans ces conditions apprécierait qu’on lui dise que « ces roquettes ne tuent pas » ? Probablement pas.

3) « Tout est de la faute du siège exercé par Israël. Israël devrait autoriser l’aide à rentrer à Gaza »

Israël a régulièrement autorisé les marchandises à rentrer dans Gaza tout au long du « siège ». Les Palestiniens ont pu compléter ces livraisons par le ravitaillement de contrebande via les centaines de tunnels (bien sûr, ils auraient pu importer encore plus de nourriture s’ils n’avaient pas utilisé les tunnels pour faire entrer des missiles).

Le jour précédent l’opération Plomb fondu, Israël a autorisé des dizaines de camions transportant de l’aide à rentrer dans la bande de Gaza. Mardi, 100 autres camions – le double du nombre habituel- sont censés entrer à Gaza dès que le ministre de la Défense aura approuvé le transfert.

En bref, Israël autorise l’aide à rentrer à Gaza (mais devinez qui a la plupart du temps gardé ses passages transfrontaliers fermés jusque-là ? Oui, c’est ça, l’Egypte).

4) « Pourquoi Israël n’est-il pas d’accord pour tout simplement renouveler la trêve ? »

D’abord, quelle trêve ? Les groupes terroristes ont continué de tirer des roquettes tout le long de la trêve, même si parfois ils tiraient peu, et même si la communauté internationale ne semblait pas beaucoup s’en préoccuper. Ceci étant, Israël a clairement déclaré qu’il souhaitait étendre la trêve. Nos dirigeants l’ont dit clairement encore et encore.

Mais les leaders du Hamas ont clairement déclaré que la trêve prendrait fin le 19 décembre, et ils ont commencé à bombarder les communautés du sud d’Israël avec des dizaines de roquettes tous les jours. En bref, personne ne s’étonne que même l’Egypte condamne cette fois le Hamas.

5) « Mais le Hamas a été élu démocratiquement – Pourquoi Israël n’accepte pas ce fait ? »

Bien que le Hamas ait remporté les élections palestiniennes, il a pris Gaza par la force, jetant violemment les membres rivaux du Fatah vers leur mort du haut des immeubles, tirant sur les autres au niveau du genou dans le but déclaré de les mutiler. Quelle démocratie.

Quoiqu’il en soit, Israël reconnait de facto que c’est le Hamas qui dirige Gaza, et c’est pourquoi, précisément, il est justifié d’attaquer la bande de Gaza effectivement gouvernée par une entité terroriste. Israël n’a pas lancé l’opération parce que le Hamas est au pouvoir, mais parce que le Hamas est une organisation terroriste qui prend délibérément pour cibles les civils depuis 8 ans, avec des milliers de roquettes.

6) « Israël vise des civils »

Voulez-vous dire que « l’une des armées les plus puissantes du monde » bombarde Gaza depuis des jours, en déployant une puissance aérienne massive, en lançant des centaines de bombes, pour en fin de compte tuer un total de 50 victimes civiles et quelque, dans « l’endroit le plus peuplé de la terre » ?

Deux options se présentent : A) l’armée israélienne ne vise pas les civils, ou B) les pilotes israéliens sont nuls. Nous penchons pour l’option A.

En effet, Israël prend toutes les précautions pour éviter les victimes civiles, grâce notamment à des munitions précises et des techniques spécialisées. En fait, personne dans le monde ne fait cela aussi bien que l’Etat juif.

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