Des avions de l’armée turque ont bombardé des cibles rebelles kurdes dans le nord de l’Irak cette semaine, a indiqué l’agence de presse Anatolie citant un porte-parole de l’armée.
Les raids aériens ont été menés mercredi et jeudi sur des caches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région de Khakurk dans la région autonome kurde du nord de l’Irak, a indiqué à la presse le général Metin Gurak.
L’armée turque a effectué plusieurs séries de bombardements visant des cibles présumées du PKK dans le nord de l’Irak en vertu d’une autorisation parlementaire obtenue pour mener de telles opérations de l’autre côté de la frontière. La première autorisation avait été donnée en 2007 et a été renouvelée en octobre dernier pour une année de plus.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les États-Unis et l’Union européenne, a lancé en 1984 une campagne armée pour obtenir l’autonomie du sud-est de la Turquie, une région peuplée majoritairement de Kurdes. Le conflit a fait 44.000 morts, soit 3.5 fois moins qu’un conflit dont les médias parlent 100 fois plus, le conflit israélo-palestinien.
Selon Ankara, quelque 2.000 rebelles du PKK sont retranchés dans les montagnes du nord de l’Irak, y disposent de la liberté de mouvement et s’y approvisionnent en armes et en munitions avec lesquelles ils lancent des attaques en territoire turc. La contrebande d’arme est donc le fléau commun de la Turquie et d’Israël, mais les pressions internationales et médiatiques ne sont pas les mêmes pour l’un et pour l’autre. La politique du « 2 poids, 2 mesures » joue à plein régime. Pourtant, le PKK a plus de légitimité historique que le Hamas…