Quand Mahmoud Abbas prend la parole

A peine sorti de son congrès de Bethléem, Abou Mazen doit faire face aux violences inter-palestiniennes entre le Hamas et… Al Qaïda. Pour une fois, son organisation, le Fatah, n’est pas au cœur du conflit. En fin de semaine dernière, des violents combats ont opposé les deux organisations terroristes provoquant la mort de 24 personnes. Mahmoud Abbas a brisé la glace et a pris position en faveur d’Al Qaïda, coupable des attentats du 11 septembre et de milliers de morts à Londres et à Madrid. Il a fustigé l’attitude du Hamas qu’il a qualifiée de « détestable ». Pour Abbas, la répression du Hamas envers les fidèles d’Oussama Ben Laden a été « inhumaine ».

Pour rappel, le conflit entre les deux groupes terroristes est parti d’une petite phrase prononcée par l’Imam Abed Al Latif Moussa. Lors de la traditionnelle prière musulmane du vendredi, ce membre avéré d’Al Qaida a remis en cause « le pouvoir du Hamas » dans la Bande de Gaza prétextant que cette autorité n’était pas assez « islamiste ». Lors d’une réunion du Fatah à Ramallah, Mahmoud Abbas a déclaré « qu’il ne reconnaissait pas l’autorité de l’Imam Moussa sous l’étiquette Al-Qaida (…) cela ne fait aucun doute que l’Imam est un membre d’une branche rebelle du Hamas ».

La situation à Gaza préoccupe le principal négociateur palestinien Saeb Erekat. Il déclare, inquiet, que « la situation dans la Bande de Gaza empire de jour en jour et se dirige vers le chaos.

Lors de cette conférence de presse, Abou Mazen n’a pas manqué de lancer un appel « au retour des discussions avec Israël au point où elles ont été interrompues avec le gouvernement Olmert, et au gel des constructions sur les terres de Judée Samarie ».

Mahmoud Abbas avait donc un message à faire passer à tous ses ennemis.

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