La poignée de main entre le président suisse et son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, lors de la fameuse conférence de Durban II à Genève en avril dernier, a fortement déplu et a suscité des réactions très vives en Israël.
Lorsqu’on avait reproché à la Suisse ce contact plus que chaleureux entre les deux hommes, la ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey avait rétorqué que son pays représentait les intérêts des Américains dans cette région, étant donné qu’ils n’avaient pas d’ambassade à Téhéran.
On connaît d’ailleurs les positions de Mme Calmy-Rey qui a conclu un contrat commercial important avec l’Iran, pour des milliards de dollars, faisant de ce pays le premier exportateur de gaz vers la Suisse.Pour ce faire, elle s’était rendue en Iran et avait accepté de se couvrir d’un voile pour respecter les traditions locales.
A présent, d’après le site NRG du quotidien Maariv, une délégation du Hamas serait arrivée il y a deux semaines en Suisse où elle a été reçue par Mme Calmy-Rey. Dans ce groupe, il y avait notamment le chef terroriste Mahmoud A-Zahar.
Il convient de souligner, dans ce contexte, qu’hormis la Suisse, tous les pays d’Europe occidentale considèrent toujours que le Hamas est une organisation terroriste et interdisent l’accès de leur territoire à ses représentants. Mme Calmy-Rey n’aurait pas seulement accueilli cette délégation, elle aurait également déclaré à la presse que « le Hamas jouait un rôle central au Proche-Orient » et « qu’il ne fallait pas l’ignorer ».
Pour certains commentateurs, ce serait au nom de sa neutralité que la Suisse prétend accorder une légitimité au Hamas et conserver de bonnes relations avec l’Iran. Toutefois, comme le souligne NRG, elle a déclaré qu’aucun ministre suisse ne rencontrerait le Dalaï-lama, leader spirituel tibétain en exil, lorsqu’il se rendrait en visite dans le pays au mois d’août.