L’UNRWA – l’office de secours et de travaux des Nations-unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient – n’est pas assez vigilant quant à son personnel ou ses bénéficiaires. En effet, l’organisme ne se soucie pas de savoir si ceux-ci sont des terroristes ou non. Cette accusation a été émise par l’ancien avocat principal de l’organisation entre 2000 et 2007, Me James Lindsay, dans un rapport paru récemment.
Les allégations reliant l’UNRWA au terrorisme ne sont pas récentes. Israël a déclaré à plusieurs reprises que des terroristes utilisaient les équipements de l’UNRWA pour tirer, que des armes étaient transportées par leurs véhicules ou que certains membres de son équipe étaient des terroristes.
Jusqu’à présent, l’UNRWA a nié ces accusations, obligeant Israël à se rétracter, souvent par manque de preuves. « L’UNRWA a pris trop peu de mesures pour repérer et évincer les terroristes de son personnel ou de ses bénéficiaires […] ou pour empêcher les membres d’organisations terroristes comme le Hamas de joindre ses rangs », accuse Lindsay.
« Ces défaillances n’ont pas eu lieu parce que l’UNRWA soutient effectivement le terrorisme mais parce que l’organisation ne se soucie pas particulièrement du problème. Sa préoccupation principale est de fournir services et protections aux réfugiés palestiniens », précise-t-il. Un porte-parole de l’UNRWA à Jérusalem a nié ces allégations.
Me Lindsay a ajouté que l’office onusien ne disposait pas des moyens nécessaires pour empêcher les terroristes de les approcher, citant en exemple des accusations passées sur des membres de son personnel. En 2002 notamment, un chauffeur de l’UNRWA a été accusé – sans jamais avoir été condamné – de transporter des armes dans une ambulance. Un autre employé de l’organisation a de la même manière transporté des explosifs pour le Djihad islamique. Ce dernier a été éliminé par Israël l’an passé. L’UNRWA n’effectue aucun contrôle de sécurité avant d’embaucher son personnel.