Le gouvernement israélien a décidé de ne pas prendre en compte la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU exigeant l’arrêt des hostilités à Gaza. “Israël n’a jamais accepté des directives d’éléments extérieurs concernant son droit à assurer la sécurité de ses citoyens”, souligne un communiqué du bureau d’Ehoud Olmert, à l’issue des débats du cabinet de sécurité. “Les nombreux tirs d’obus perpétrés vendredi matin en direction des localités du Sud prouvent que la résolution de l’ONU n’est pas réaliste et qu’elle ne sera pas respectée par les organisations meurtrières palestiniennes”, ajoute le communiqué avant de préciser que “Tsahal poursuivra ses opérations destinées à défendre les citoyens d’Israël et atteindra les objectifs fixés dans le cadre de l’opération”.
L’opération “Plomb durci” devrait donc se poursuivre ces prochains jours. De hauts responsables des forces de sécurité estiment qu’un arrêt prématuré de l’offensive contre le Hamas risquerait de contraindre Tsahal à entreprendre d’autres opérations terrestres à Gaza dans les mois à venir. L’ancien chef de la diplomatie, Silvan Shalom (Likoud), est du même avis. “Tout accord de cessez-le-feu doit inclure tous les objectifs fixés au début de l’opération Plomb durci”, a déclaré ce vendredi le député, avant d’avertir que “tout autre accord aboutira à une situation sécuritaire intolérable”. Le parti Israël Beiténou a réclamé de son côté la poursuite de l’offensive “jusqu’à ce que le régime du Hamas soit totalement éliminé”.
Le vice-Premier ministre Eli Ichaï (Shass) s’était également exprimé jeudi soir pour la poursuite des opérations militaires dans la bande de Gaza. “Nous devons faire en sorte que les terroristes du Hamas n’ose plus tirer une seule roquette en direction d’Israël durant les vingt prochaines années”, a souligné le ministre.