Les erreurs de PlanèteNonViolence.org

Le site internet « Planète Non Violence » commence l’année 2010 par un article au titre provocateur: « Les Dix Pires Erreurs D’Israël Durant Cette Décennie, Dix Pas De Plus Vers La Fin Proche Du Régime Sioniste »

Programmer la fin d’un état ne serait-il pas déjà une forme de violence ? Passons. L’article continue ainsi:

« Pendant toute cette dernière décennie, Israël, soutenu activement ou passivement par la communauté internationale s’est imaginé pouvoir s’en sortir en commettant les pires atrocités. Pourtant, le régime sioniste est aux abois, l’opinion publique internationale le considère désormais comme un état voyou illégitime issu d’un colonialisme dépassé injustifié qui pratique l’une des pires formes d’apartheid de l’histoire. En commettant ces erreurs impardonnables Israël se raye lui-même à terme des pages de l’histoire. »

Faudrait-il expliquer ou rappeler aux rédacteurs de ce site, en fait violent, que l’apartheid se définit ainsi:

Apartheid (« vivre à part » en afrikaans) est un terme qui désigne initialement l’apartheid en Afrique du Sud, une politique de lois de séparation raciale appliquées en Afrique du Sud entre 1948 et 1991 et qui avaient notamment instituées au niveau national la discrimination raciale entre blancs, noirs, métis et indiens et créé des bantoustans sur des critères ethniques. Cette politique a été appliquée en Afrique du Sud et dans le Sud-Ouest africain (1959-1979), alors sous tutelle sud-africaine.

Le terme s’est ensuite répandu pour désigner le crime d’apartheid, défini par les Nations-Unies en 1973, qui vise à condamner les politiques institutionnalisées de ségrégation et de séparation ethnique ou raciale au sein d’un même État.

Selon cette définition, et en rapport à la réalité de la situation, ces rédacteurs (verbalement) violents oublient qu’Israël à toujours accepté et défendu des êtres humains non-juifs en Israël (et que ceci est écrit noir sur blanc dans la déclaration d’indépendance et dans la constitution de l’État d’Israël), mais que des êtres humains non-musulmans ne sont pas acceptés et défendus en Judée Samarie et à Gaza parce qu’ils sont juifs. Mais les soi-disant palestiniens, comme ils se font appelé, au mépris de l’histoire, ne sont pas les seuls fautifs. L’antisémitisme institutionnalisé et l’apartheid sont monnaie courante dans les pays suivants: Yémen, Somalie, Dubaï, EAU, Jordanie, Égypte, Qatar, Arabie Saoudite, Algérie, Suède, Soudan, Libye, Koweït, Iran, Irak, Syrie, Liban etc…

Alors pourquoi Israël est toujours montré du doigt alors que les politiques institutionnalisées de ségrégation sont menées par une multitude d’états dont Israël ne fait pas partie ?

Selon le site PlanèteNonViolence.org, voici les « pires erreurs » qu’Israël aurait commis:

1.Le blocus de Gaza – l’objectif déclaré par Israël de ce blocus c’était de saper le Hamas notamment en poussant les Palestiniens de Gaza à rejeter ses dirigeants politiques. La conséquence c’est que le blocus a concentré et intensifié la colère (lire terrorisme, ndlr) palestinienne contre Israël , accru la dépendance des Gazaouites à l’égard des organisations sociales du Hamas et saper le soutien palestinien pour le Fatah, qui à cause de sa collaboration implicite au blocus est désormais considéré comme ayant trahi la cause palestinienne et comme se comportant comme en valet d’Israël.

Réponse: faut-il oublier les raisons sous-jacente à l’établissement d’un tel blocus ? 9 années de roquettes tirées depuis la Bande de Gaza vers Israël ? Des millions de gens en danger, tant palestiniens qu’israéliens ? PlanèteNonViolence.org n’en a-t-elle que faire de la paix (non-violence) ?

2.Le blocus de Gaza – avait pour objectif de réduire la contrebande d’armes entrant dans la Bande de Gaza. Concrètement le système de tunnels mis en place a permis à la résistance (lire terrorisme, ndlr) palestinienne non seulement de se réapprovisionner mais aussi « d’importer » des armes plus sophistiquées à plus grande portée.

Réponse: Donc il ne faut pas réagir, et laisser faire ? PlanèteNonViolence.org ou Naïf.org ?

3.Le blocus de Gaza – aux yeux de l’opinion publique internationale cette punition collective monstrueuse – et le silence de la grande majorité des Israéliens à l’exception d’une poignée d’activistes anti occupation – a complètement réduit à zéro l’aura israélienne d’un pays agissant sur une base morale. La persistance du blocus de Gaza, avec pour conséquence l’incapacité des Gazaouites d’entreprendre quoi que ce soit pour reconstruire alors même que des milliards ont été promis à cet effet, le développement du chômage, le fait que des milliers de sans abris dont une majorité d’enfants vivent dans des conditions déplorables en plein hiver, ne fait que renforcer cette tache indélébile morale à la fois sur l’état d’Israël et sa population juive sioniste (antisémitisme de base car Israël n’est peuplé qu’à 75% de juifs et une majorité d’arabes israéliens ont cautionnés cette guerre, ndlr). Les dirigeants politiques israéliens ont poussé le vice et la méchanceté jusqu’à interdire l’entrée de fournitures scolaires de base les considérant comme des « menaces sécuritaires ».

Réponse: Où sont les preuves de telles assertions ? Pourquoi nos correspondants nous envois des photos et des vidéos certifiées attestant le contraire ? Des vidéos datées montrant clairement que le véritable blocus, du moins humanitaire, était/est plus du coté égyptien que du coté israélien. Et en parlant de « méchanceté », pourquoi ne pas citer les exactions du Hamas qui ne laissait/laisse pas sortir de la Bande de Gaza les blessés pour qu’ils aillent se faire soigner par des médecins israéliens ? Pourquoi ne pas mentionner la « méchanceté » du Hamas qui détourne les « milliards » d’aide envoyés à des fins terroriste (et donc violentes et méchantes !!!) au mépris des besoins de la population civile palestinienne ?

4.Le blocus de Gaza – a été présenté par le passé comme un moyen de pression pour que le Hamas libère le soldat de l’armée d’occupation israélienne (bel enchainement, ndlr), Gilad Shalit, fait prisonnier alors qu’il effectuait son service militaire en bombardant notamment la population de Gaza aux obus de mortier à l’UA. Non seulement il est encore prisonnier – tout comme les 10 000 prisonniers palestiniens qui croupissent dans les prisons israéliennes (pour avoir tué et effectué ou participé à des actes de terrorisme, ndlr), certains depuis plusieurs décennies, d’autres sans avoir été jugés, tous ayant été torturés y compris les femmes et les enfants – mais Israël se refuse à lever le blocus en échange de sa libération et pose des conditions telles dans l’échange de prisonniers qu’il y a peu de chance qu’il soit libéré en 2010. Le blocus de Gaza a aussi été justifié par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes. Hors il se trouve qu’à une certaine période ces tirs se sont multipliés. Une trêve avait été mise en place respectée par le Hamas mais Israël l’a rompu en Novembre 2008 et a ensuite lancé l’Opération Plomb Durci il y a un an achevant de ternir sa réputation dans l’opinion publique internationale qui n’est pas dupe et sait très bien qui est l’agresseur malgré les campagnes de propagande intensives menées dans la presse occidentale par le régime sioniste et ses agents d’influence qui y ont leurs entrées. (théorie du complot digne des meilleurs passages du Protocole des Sages de Sion, ndlr)

Réponse: la trêve n’a jamais été respecté par le Hamas, malgré toute la propagande pro-palestinienne sur le sujet, les faits et les preuves sont là.

5.Le blocus de Gaza – a provoqué des tensions entre les USA et Israël après la visite à Gaza du Sénateur John Kerry présidant le comité pour les affaires étrangères US, qui s’est dit choqué notamment par l’interdiction faite par Israël de faire entrer des pâtes dans Gaza. Même si ces tensions restent mineures à l’échelon gouvernemental, aux USA, la côte de popularité d’Israël – malgré les pressions du Lobby sioniste AIPAC et du nouveau Lobby, JStreet, une version plus « soft » d’AIPAC qui n’en a pas moins condamné le rapport Goldstone et travaille avec le même acharnement que son aîné à des sanctions contre l’Iran – a chuté, y compris chez les nouvelles générations de Juifs américains qui se détournent d’un pays qu’ils ne peuvent pas soutenir pour des raisons d’éthique.

Réponse: ceci est compréhensible à force de propagande que PlanèteNonViolence.org relaye avec un zèle intriguant.

6.Le blocus de Gaza – le fait que ce blocus ait complètement échoué à atteindre les objectifs fixés par les responsables politiques israéliens est une preuve supplémentaire que son véritable but est de punir la population civile palestinienne, un crime de guerre en droit international, ce que n’a pas manqué de dénoncer le rapport Goldstone.

Réponse: ce rapport dénonce aussi le crime de guerre du Hamas. De plus, à relire les conventions, force est de constater que chaque manœuvre israelienne était annoncée par l’armée israelienne pour minimiser les pertes civiles palestiniennes alors que le Hamas tirait à l’aveugle et indistinctement sur les civils israéliens (juifs et arabes d’ailleurs): le tir aveugle et le système de boucliers humains sont des crimes de guerre, ce que dénonce ce rapport Goldstone et que vous omettez de dire.

7.Le blocus de Gaza – fait que les responsables politiques et militaires israéliens sont maintenant menacés de poursuites devant la CPI pour violation des Conventions de Genève et autres règlements internationaux comme l’a noté en détails ce rapport Goldstone. Le paragraphe 1335 de ce rapport précise que « d’après les faits disponibles, la Mission pense que certaines actions du gouvernement d’Israël pourraient justifier qu’un tribunal conclue que des crimes contre l’humanité ont été commis ».

Réponse: ce qui est actuellement impossible car juridiquement et selon les conventions internationales, il n’y a pas eu de crime de guerre ni de crime contre l’humanité de la part d’Israël. Par contre, il est de plus en plus probable que le Hamas, outre le fait qu’il s’agisse d’une organisation terroriste, soit trainé en justice pour des crimes de guerre envers ses propres concitoyens et des ressortissants étrangers et pour des crimes contre l’humanité envers des membres du Fatah.

8.Le blocus de Gaza – ce blocus dirigé par Ehud Barak, ministre de la défense et son vice ministre, Matan Vilnai, tous deux appartenant au parti Travailliste, risque de provoquer l’écroulement complet de ce parti déjà mal en point et la transformation du régime sioniste en régime théocratique fasciste avec à terme de violentes tensions pouvant provoquer une implosion de la société israélienne.

Réponse: le parti travailliste israélien était en faillite bien avant le début de la guerre à Gaza. Le système politique israélien, calqué sur le système politique anglais, n’est pas stable et à terme, tout le monde s’accorde à dire qu’une reforme du système doit être opéré au risque d’un implosion, avec ou sans les rabbins de la « théocratie ».

9.Le blocus de Gaza – risque de déstabiliser le régime autoritaire de Moubarak en Égypte à cause de sa collaboration rapprochée avec Israël pour maintenir ce blocus voire le renforcer en acceptant la construction d’un mur souterrain de 30m de profondeur entre Gaza et l’Égypte, grâce à l’aide financière et d’ingénierie militaire des USA mais aussi d’ingénierie militaire de la France. A terme cela risque de fragiliser encore plus la relation Égypte Israël plutôt mal vue par une grande partie de la population égyptienne (et par les frères musulmans, ndlr), mettre à mal le traité de paix entre les deux pays, un mauvais point pour Israël, et favoriser un candidat égyptien moins conciliant pour succéder à Moubarak.

Réponse: ou l’inverse, et renforcer les relations Égypte Israël qui combattent des ennemis communs: le terrorisme, le Hamas, Al-Qaïda et les Frères Musulmans.

10.Le blocus de Gaza – corrompt la société israélienne car la grande majorité des Israéliens savent ce qui s’y passe ce qui est fait aux Palestiniens de Gaza et portent finalement la responsabilité pleine et entière des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en leur nom par des représentants qu’ils ont élu. Ce blocus éloigne un nombre de plus en plus grand de Juifs vivant en dehors d’Israël même si beaucoup n’affichent pas publiquement leur répulsion pour ce que font les Israéliens aux Palestiniens. Cela ne les motivent pas à aller s’y installer. Hors le Sionisme (lire « Or le Sionisme », ndlr) ne peut survivre sans émigration d’autant plus que – constat d’échec pour le Sionisme- de plus en plus de jeunes israéliens vont s’installer à l’étranger.

Réponse: Si les jeunes israéliens vont s’installer à l’étranger, notamment aux USA, c’est parce que du nombreuses université américaines sont à la recherche de cerveaux israéliens, ce qui est plutôt une preuve de réussite. De plus, lorsque les jeunes partent d’Israël, ce n’est pas parce qu’ils sont « dégoutés d’Israël » comme vous le sous-entendez, mais simplement parce que des opportunités se présentent ailleurs et qu’il est parfois bon de les saisir. Enfin, la corruption n’est pas un fait de société dans la société israelienne, selon l’OCDE. Par contre, c’est un poignard dans la société palestinienne, avec des malversations financières à des fins terroristes fréquentes et un diktat du Hamas dans la bande de Gaza qui dessert la population civile qui n’adhère pas forcement à l’idéologie nazislamiste du Hamas et/ou du Fatah.

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