Quelque 300 sépultures musulmanes rasées par des bulldozers israéliens à Jérusalem-ouest ont fictivement été installées pour subtiliser des terrains considérés comme domaniaux, a affirmé jeudi dernier la municipalité israélienne de la ville.
Mardi, le Mouvement islamique israélien a accusé la municipalité d’avoir ordonné la démolition de tombes musulmanes qu’il a récemment rénovées dans un cimetière datant du XIIe siècle dans la partie juive de Jérusalem.
Dans sa première réaction officielle, la municipalité de Jérusalem a reconnu dans un communiqué avoir ordonné la démolition de quelque 300 tombes, tout en précisant que celles-ci étaient vides.
« La municipalité et l’Administration des domaines ont détruit quelque 300 tombes fictives érigées illégalement dans le Parc de l’Indépendance sur des parcelles domaniales », a-t-elle affirmé.
Selon elle, « un tribunal a approuvé la destruction de toutes les sépultures fictives érigées ces sept derniers mois. Il s’agit d’une manoeuvre frauduleuse, l’une des plus énormes de ces dernières années, visant à s’approprier illégalement des terrains de l’Etat ».
De même source, à la suite des travaux d’excavation, « des paquets de cigarettes, des bouteilles en plastique et des morceaux de systèmes d’arrosage » ont été découverts sous les tombes.
La municipalité a nommément accusé « certains éléments du Mouvement islamique israélien » d’avoir tenté de susciter un scandale pour dissimuler leurs intentions véritables.
Le Mouvement islamique a démenti ces accusations et réaffirmé que toutes les tombes détruites contenaient des restes de corps.
« Quelque 300 tombes rénovées ont été démolies par la municipalité ces quatre derniers jours, et toutes contenaient des corps, c’est sûr à 100% », a affirmé à l’AFP l’un de ses représentants, Mahmoud Abou Atta.
Selon lui, la municipalité avait donné son accord pour la rénovation de 500 à 600 tombes, « et aucune n’a été ajoutée illégalement ».