Par David Cohen
Maître Jean-Alex Buchinger, c’est bien de faire votre travail. Et votre travail d’avocat, c’est aussi de dissimuler certains faits pour défendre votre client.
Et cela, vous le faite bien.
En effet, dire que la famille en attente de réception du Guet, après plus de 5 années de prise d’otage pour seulement quelques mois de mariage, a déposé une main courante pour « piéger » le Consistoire et le Beth-Din de Paris, c’est votre boulot (cf. votre intervention du vendredi 9 mai 2014 à Radio J). Vous le faites bien, et personne ne vous accuse de quoi que ce soit.
Par contre, vous mettez de coté, vous omettez, volontairement, de dire qu’il était préalablement convenu par les parties que le Guet (divorce religieux juif) serait obtenu sous certaines conditions lors de la réunion:
– un chèque de banque de 90000 euros (rien que ça, on ne reviendra pas sur ce fait déjà incroyable pour libérer une agouna).
– et, surtout, la rédaction, sous la dictée du Grand Rabbin de France Michel Gugenheim, d’une lettre attestant, reniant et contredisant la réalité, les faits, et surtout, imposant à la femme prise en otage de renoncer à la Justice Française, aux tribunaux civils.
Vous n’êtes pas sans savoir, cher fidèle, que le Grand Rabbin de France par intérim, le Rav Michel Gugenheim, à téléphoné en personne, devant témoins, à l’avocate de la famille, pour lui demander de se retirer de la procédure civile en cours.
Oui, vous ne rêvez pas, un rabbin, consistorial qui plus est, qui demande à une avocate au Barreau de Paris de se retirer d’une procédure civile en cours.
On comprend mieux pourquoi la famille a organisé sa propre défense.
Maintenant passons aux choses sérieuses. Pourquoi la famille se révolte-t-elle ?
Suite à ce rendez-vous, le chèque a heureusement été restitué, non pas de la pleine volonté des rabbins en présence, qui l’ont rendu la mort dans l’âme, mais parce qu’ils se sont sentis menacés en apprenant qu’ils avaient été filmés et enregistrés.
Oui, ces gens que vous défendez savaient qu’ils étaient en faute.
Nous ne détaillerons pas ces fautes, nous ne sommes ni juge, ni avocat comme vous. Mais nous sollicitons votre compréhension, votre empathie vis-a-vis de cette famille: qu’auriez-vous fait pour votre fille Maître Jean-Alex Buchinger ? Vous, avocat, auriez anéanti votre défense devant un tribunal civil pour les beaux yeux de rabbins potentiellement misogynes, auriez-vous remis la possibilité de se défendre ou de défendre son enfant en laissant juge de ces situations un Rabbin, qui n’est ni juge des affaires familiales, ni juge des enfants ?
Auriez-vous renoncé à vos droits imprescriptibles d’être un justiciable ?
Et vous cher lecteur, qu’auriez-vous fait pour défendre votre fille ? Auriez-vous renié vos droits auprès des tribunaux, votre dernière défense face à ces pratiques moyennes-ageuses, pour obtenir le Guet (divorce religieux juif), au risque d’un retour de bâton inattendu ?
Remettriez-vous votre vie, votre enfant, ou vos droits, du moins civils, entre les mains de rabbins dont personne (pas même eux qui sait) ne connait leurs intentions ? Est-ce cela croire en Dieu ?
Non, c’est croire en l’homme.
Enfin, lorsque Maître Jean-Alex Buchinger déclare à Radio J que la femme aurait du être heureuse d’avoir obtenu son Guet, oui, c’était le cas. Mais ce qui n’allait pas de soit, c’est la menace lancinante sur son Guet inhérente à la restitution du chèque, d’où la réaction, compréhensible, de la famille.
Bref, lier l’argent à un titre de délivrance religieux, en s’admettant croyant, et par des croyants, c’est un retour en arrière sordide.
Vous l’aurez compris, on ne parle pas de blanchiment d’argent, d’abus de bien sociaux ou de manipulation type « Guet-Apens » (pour reprendre votre magnifique jeu de mot qui ne fait sourire que vous), nous parlons de la vie d’une femme, d’une famille brisée par l’immoralité de rabbins, qui heureusement ne représentent plus, depuis longtemps déjà, le judaïsme français, si florissant, inventif et sioniste.
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