Parmi les 19 personnes interpellées dans le cadre de l’opération menée, vendredi 30 mars, contre le milieu islamiste, figure Mohammed Achamlane, leader de Forsane Alizza, un groupuscule islamiste radical dissout à la fin du mois de février par le ministère de l’Intérieur.
Le ministre Claude Guéant avait demandé cette dissolution de 23 janvier au motif que Forsane Alizza, ou les « Les cavaliers de la fierté », était un « groupe armé » menaçant la République. S’il n’a pour l’instant jamais été directement impliqué dans des actions violentes, le groupuscule islamiste, qui milite pour l’imposition de la loi islamique partout dans le monde, est en tous cas un habitué des provocations. Nous en avions d’ailleurs parlé à plusieurs reprises sur JSSNews, sans qu’aucun autre média ne s’inquiète de ce que nous mettions en ligne.
Leur premier « coup d’éclat » remonte à juin 2010 quand une dizaine de militants avaient appelé à boycotter un McDonald’s de Limoges, enseigne qu’ils accusaient d’être au service d’Israël. Cela vaudra en septembre une condamnation à plusieurs de ses membres. Ils ont également soutenu sur leur site internet l’épicier nantais Lies Hebbadj, qui vit avec plusieurs femmes dont il défend le droit de porter le voile intégral en public et perçoit les allocations familiales pour chacune d’elles. Plus récemment, ils ont perturbé la première prière du vendredi tenue dans une ancienne caserne du XVIIIe arrondissement de Paris afin que cessent les prières de rue.
A présent, la presse française apprend que ces pro-palestiniens qui s’étaient fait connaître en manifestant pour le boycott d’Israël, envisageait bien des enlèvements. Et selon les informations recueillies par Europe 1, sa cible était un magistrat en poste à Lyon, qui a la particularité de porter un nom juif : Albert Lévy, actuel vice-président du tribunal de grande instance de Lyon, chargé de l’instruction.
La piste d’un enlèvement avait déjà été évoquée par Bernard Squarcini, le directeur central du renseignement intérieur. Selon lui, les enquêteurs travaillaient sur ce groupe depuis « le mois d’octobre » parce qu’il « semblait préparer un enlèvement », assurait-il samedi dans une interview à La Provence. Un version que conteste le leader de Forsane Alizza, arrêté vendredi, qui a réfuté par la voix de son avocat nantais, « toute intention terroriste », dans une interview à Presse-Océan durant le week-end.
Le groupe islamiste était visiblement en possession d’un arsenal. Les forces de l’ordre ont ainsi découvert lors de ce coup de filet « un lot impressionnant de kalachnikov à Marseille ainsi que beaucoup d’ordinateurs, des puces, de l’armement, de l’argent, 10.000 euros en petites coupures, quatre kalachnikov, huit fusils, sept ou huit armes de poing, un taser, des bombes lacrymogènes », précisait le patron du renseignement.
Conclusion de cette triste réalité : Si « qui vole un oeuf vole un boeuf », alors « qui boycott Israël veut en fait s’en prendre aux juifs ». Plus que jamais il n’aura été simple de prouver que l’anti-sionisme, c’est de l’antisémitisme.