L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International dénonce dans un communiqué, mardi 10 février, « une campagne de persécution » par le Hamas dans la bande de Gaza contre ceux qui ont, selon lui, « collaboré » avec Israël. Durant cette campagne, « une vingtaine d’hommes ont été assassinés, des dizaines d’autres blessés ou torturés », ajoute l’ONG, depuis la fin de l’opération « Plomb Durci ».
Ces informations confirment celles de groupes de défense des droits de l’homme et des victimes de cette répression dans la bande de Gaza qui avaient rapporté fin janvier que des dizaines de membres du Fatah ou des personnes accusées d’être des « collaborateurs » d’Israël avaient été attaqués par les services de sécurité du Hamas pendant et après l’offensive israélienne du 27 décembre au 18 janvier. Ces crimes existent et continuent depuis le putsch armé mené par le Hamas dans la Bande de Gaza afin d’évincer l’Autorité Palestinienne du territoire côtier.
« Assassinés dans des hôpitaux où ils étaient soignés »
Comme ces groupes, Amnesty dénonce des « enlèvements, exécutions délibérées et illégales, torture et menaces de mort contre ceux qu’ils accusent de « collaborer » avec Israël, de même que contre des opposants et des personnes qui critiquaient le Hamas ». Les personnes blessées ont « reçu des balles dans les jambes, dans les rotules, dans l’intention de causer un handicap permanent« , a encore expliqué Amnesty assurant que certains blessés avaient subi « de sévères passages à tabac qui ont occasionné des fractures multiples ».
Selon les témoignages recueillis par l’équipe de chercheurs d’Amnesty International à Gaza durant et après l’offensive israélienne, les victimes ont pour la plupart « été enlevées de leur maison », puis abandonnées, blessées ou mortes, dans des zones isolées, ou retrouvées dans la morgue de l’un des hôpitaux de Gaza. « Certains ont même été assassinés dans des hôpitaux où ils étaient soignés en raison de leurs blessures », raconte l’ONG qui dit avoir interrogé de nombreuses victimes, du personnel médical ainsi que des témoins oculaires qui ont tous corroboré ces faits. D’autres, tués par le Hamas parfois de sang froid, se sont retrouvés sur le champs de bataille lors de l’opération anti-Hamas israélienne « Plomb Durci » afin de gonfler le nombre de mort en vue de manipuler l’opinion publique, tant internationale qu’israélienne.
De nombreuses ONG commencent à rectifier le tir concernant les plaintes à l’encontre de l’armée israéliennes, et comment à préparer une offensive judiciaire à l’encontre des terroristes pour crime de guerre et crime contre l’humanité. Un mouvement qui risque de s’éteindre sous le poids de la complexité situationnelle: il est en effet plus facile d’attaquer une entité établie et reconnue (l’état d’Israël) qu’une organisation terroriste non reconnue par la plupart des pays occidentaux et sans véritable structure « civile ».
Par le passé, Amnesty International s’était toujours attelée à défendre les Palestiniens, malgré toutes les preuves qui avaient au moins le mérite de remettre en question certaines idées reçues anti-israéliennes. Ce qui se passe en ce moment est donc une prise de conscience de la part d’une ONG quasi pro-palestinienne, qui a d’ailleurs toujours focalisé ses discours ou son site internet à un conflit qui a fait 100 à 2000 fois moins de morts par jours que le Darfour ou la Tchétchènie.