Les autorités iraniennes avaient prévenues qu’elles ne toléreraient plus de protestations quant aux résultats contestés de l’élection présidentielle du 12 juin.
D’après des sources iraniennes, six partisans du candidat malheureux Mir Hossein Moussavi ont été pendues. Les exécutions auraient eu lieu dans la ville sainte de Mashhad, lundi.
Selon ces sources, un éminent ecclésiastique à prononcé un discours devant les pro-Mousavi à Téhéran en début de semaine, au cours duquel il a publiquement reconnu que cet acte lui coûterait probablement la vie.
D’autres ecclésiastiques ont formulé des critiques quand au déroulement des élections, et à la répression des protestations, notamment un ecclésiastique de la ville d’Ispahan, l’ayatollah Ayatollah Seyyed Jalaleddin Taheri-Esfahani. Selon une agence de presse iranienne, il aurait défendu Mousavi : « un honorable et modeste Seyyed [un descendant du prophète Mahommet], qui, jusqu’aux derniers instants de Khomeini, en a été un compagnon proche. Comment peut-il être maintenant considéré comme un agitateur, et un arrogant qui doit être puni? ».
Des témoins ont rapporté que lundi, des milliers de policiers et de miliciens Basij ont été déployés dans les principales places de Téhéran, bâtons en main, pour prévenir toute tentative de protestation.
Les fenêtres des automobilistes ne faisant que crier « Allahou Akbar » ou klaxonner ont été brisées par les Basiji et la police anti-émeute.
« Quelques personnes sortent encore dans les rues, mais elles sont désespérées et tristes », déclare un témoin. « Les bandeaux de couleur verte sont maintenant illégaux, ce qui est ironique, puisque c’est la couleur de l’Islam. »
Lundi, la fille de l’ancien président Hashemi Rafsanjani a encouragé les partisans de Moussavi dans le square Enqelab de Téhéran, mais la police a dispersé la foule au bout de quelques minutes.
La page Facebook de Moussavi contient de nombreux messages estimant qu’il n’est pas près de lâcher la partie. « Il ne cédera pas au Conseil des Gardiens » déclare l’un d’eux ou « Mir Hossein Moussavi n’est pas en état d’arrestation, il ne compte pas quitter le pays, il est soumis à d’importantes pressions mais il ne cédera pas. Il lutte pour et avec le peuple », estime un autre.
Une source qui souhaite garder l’anonymat déclare : « le régime veut que le monde pense qu’il a gagné. Ne le croyez pas. Même si le régime était en train de s’effondrer, il ferait en sorte que personne ne le sache avant sa dernière heure. »