La Russie rejette le plan de surveillance du gaz de l’UE

« Malheureusement, je dois vous dire que les représentants de Gazprom ont refusé cette proposition », a dit le ministre tchèque du Commerce, Martin Ríman, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

Tôt jeudi, l’UE a organisé des discussions d’urgence avec le patron de Gazprom, Alexeï Miller, et celui de la compagnie gazière ukrainienne Naftogaz, Oleg Dubyna, à Bruxelles pour élaborer un plan visant à déployer une mission internationale d’observation à des points de transit afin de surveiller les flux de gaz russe destiné à l’Europe via l’Ukraine .

M. Riman a indiqué que bien que l’Ukraine ait accepté d’autoriser des observateurs de l’UE à surveiller le fonctionnement de son système de transit de gaz, la Russie a insisté pour que ses propres experts soient inclus dans la mission de surveillance.

« Nous sommes déçus par cette position de la Russie parce que nous pensons que la Russie n’a aucune raison de refuser cette proposition », a-t-il dit.

De son côté, le commissaire de l’UE chargé de l’énergie, Andris Piebalgs, a déclaré que l’UE n’avait pas d’objection à la demande de la Russie, mais qu’il appartenait à l’Ukraine de décider d’accepter ou non des observateurs russes sur son territoire.

Malgré le rejet de la Russie, M. Piebalgs a déclaré que l’accord entre l’UE et l’Ukraine restait valable et qu’une mission de surveillance, composé de 10 à 12 représentants de l’industrie gazière européenne et de la Commission européenne, devraient arriver en Ukraine depuis vendredi.

Cependant, le non accord avec la Russie signifie qu’il n’y a pas de gaz qui passe par des oléoducs ukrainiens, et par ricochet, dans toute l’Europe.

Toutes les livraisons de gaz russe vers l’Europe via l’Ukaine ont été arrêtées mercredi en raison d’une escalade du conflit sur les prix entre l’Ukraine et la Russie, qui a gravement perturbé l’approvisionnement en gaz de certains pays de l’UE.

Tôt jeudi, le patron de Gazprom Alexei Miller a déclaré que sa compagnie était prête à reprendre les livraisons de gaz vers l’Europe via l’Ukraine, une fois les observateurs internationaux déployés en place.

M. Miller a dit à des journalistes à Bruxelles après des entretiens avec des responsables de l’UE qu’il tiendrait de nouvelles négociations directes avec le patron de Naftogaz, Oleg Dubyna, après son retour à Moscou.

La Russie a arrêté l »acheminement de son gaz vers l’Ukraine le 1er janvier, à la suite d’un désaccord sur les prix du gaz pour 2009, entraînant immédiatement des perturbations pour l’approvisionnement en gaz d’une partie des pays membres de l’UE. Un cinquième du gaz de l’UE dépend de l’importation en provenance de la Russie via les oléoducs ukrainiens. Faudrait-il payer une « redevance » à l’Ukraine pour rémunérer le « droit de passage » du Gaz sur son territoire vers l’Europe ?

La Russie et l’Ukraine se sont accusé l’une de l’autre pour les perturbations de l’approvisionnement en gaz de l’UE.

Le commissaire européen Piebalgs a reconnu que les livraisons de gaz russe vers l’Europe via l’Ukraine ne seront reprises qu’après l’obtention d’un accord de la Russie.

« Je ne peux pas évoquer la date et l’heure de la reprise de l’approvisionnement en gaz », a-t-il dit avant d’ajouter que l’UE poursuivrait ses contacts étroits avec la Russie et l’Ukraine, a-t- il ajouté.

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