L’ONU en tant que fin de l’humanité

Nous venons d’apprendre, avec effarement, le gazage de plus d’une centaine de personnes dont une majorité seraient déjà mortes. Et ce n’est pas un coup d’essai, car la Syrie, que ce soit avec la main du Hezbolla, du régime d’Assad, des insurgés rebelles, d’Al Qaida ou de Daesh (Etat Islamique), est une zone de crimes contre l’humanité depuis des années sans que cela ne préoccupe les nations du monde réunies autour de leurs tables propres de l’ONU.
D’ailleurs, le monde l’aura bien cherché. C’est cru, mais c’est la triste réalité.

Le monde, les nations et leurs représentants, dictent la fin de l’humanité au perchoir de l’ONU. Ces crimes qui se passent en Syrie ou en Irak, ou dans d’autres pays, sont des crimes contre l’humanité, ne respectant aucune règle de la guerre. Mais alors pourquoi dont l’ONU l’aurait cherchée ?

Tout simplement par son mode de fonctionnement, l’ONU ne peut conduire qu’à la fin de l’humanité. L’humain qui, lorsqu’il grandit, reçoit des sanctions énormes pour des petites fautes, qui n’en sont souvent pas, et n’est pas sanctionné à la mesure de ses actes lorsque ces derniers sont atroces, ne peut mener qu’à sa propre perte.

Israël, pointé du doigt lorsqu’il se défend, de manière continue (car il est attaqué continuellement, mais qu’importe ?), pointé du doigt de manière agressive, lorsqu’il se défend de manière passive, sanctionné démesurément, lorsqu’il se défend mesurément, montre l’exemple de l’irrationalité du policier du monde, et via sa surmédiatisation, cache contre son gré les horreurs du reste du monde.

L’ONU doit déposer le bilan ou se réformer. L’ONU doit se réveiller ou mourir.

Mais surtout, l’ONU doit devenir objective, impartiale, indépendante, et abandonner le pouvoir d’une quantité d’états pour revenir sur une base de qualité d’états qui partagent les valeurs des fondements initiaux de l’ONU, dénués d’intérêts.

Je ne vais pas vous resservir une soupe qui apparemment ne choque plus personne (Iran, Qatar ou Arabie Saoudite responsables de commissions de droits de l’homme, etc.), mais cet exemple, d’une ONU incohérente avec ses propres principes, ne peut que mener à l’injustice, la haine, la fin de son autorité, et donc la fin de l’ONU. Le maintien d’une telle absurdité, d’un tel machin tenant debout par la force d’une quantité sale, ne mènera à rien d’autre qu’à la fin de l’humanité.

Si le peu de nations encore éveillées ne prennent pas rapidement conscience, des crimes contre l’humanité, des gazages de populations civiles innocentes sur la base de leur appartenance religieuse, ne seront même plus combattus, sanctionnés ou évités.

Un enfant juif en 1939, un enfant kurde en 1988, un enfant sunnite ou alaouite en 2017, un enfant gazé reste un enfant gazé. L’ONU ne doit pas rester comme elle est.

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