Une fois n’est pas coutume, le célèbre bulletin de l’Université Hébraïque de Jérusalem, « Pi Ha-Aton », généralement acquis aux idées de gauche, vient de publier un article qui mérite attention et qui décrit une évolution à laquelle les autorités israéliennes feraient bien de prêter attention.
De plus en plus d’étudiants juifs se plaignent de la « difficulté grandissante de la cohabitation avec les étudiants arabes » dans les logements universitaires « Resnik », qui jouxtent le Campus universitaire du Mont Scopus. Bruit infernal à toute heure de la nuit, musique arabe à fond, odeurs de narguilés dans les couloirs, activités politiques et distribution de propagande anti-israélienne, peur de jeunes filles juives de sortir le soir de peur d’être embêtées, agressées ou violées, enlèvement et même mises a feu de Mezouzot (parchemin accolé aux linteaux des portes de maisons juives) sur les portes de logements juifs, sont parmi les exemples des plaintes de plus en plus fréquentes portées par des étudiants juifs auprès de la Direction de l’Université. «
On se croit de plus en plus dans un village arabe », s’insurge un étudiant. « On ressent une atmosphère de plus en plus hostile », confie un autre. Et même ceux qui préfèrent ne pas désigner nommément les étudiants arabes, reconnaissent que « la vie est devenue insupportable dans ces lieux »
Parallèlement, ceux qui portent plainte se plaignent du manque d’intervention de l’Université pour faire tout simplement respecter le règlement de l’établissement et permettre une vie normale dans ces foyers!
« La raison en est simple », déclarent plusieurs jeunes gens: « La Direction de l’Université a peur des réactions violentes des associations d’étudiants arabes ou de l’extrême gauche israélienne, et elle craint d’être taxée de racisme ». Les cas de menaces existent bel et bien, envers ceux qui ont déjà porté plainte mais aussi pour dissuader ceux qui voudraient le faire.
L’une des conséquences de cette situation devenue délétère est que de plus en plus d’étudiants juifs quittent ces logements, et qu’aujourd’hui, 75% du Foyer « Reznik » sont occupés par des étudiants arabes, qui arguent aujourd’hui « de pouvoir agir comme ils l’entendent, étant majoritaire en ces lieux ». Symptomatique.
A l’opposé, Souhir Assad, étudiante en Droit et Psychologie, et membre de la cellule du parti arabe Balad », reproche à l’Université « sa trop grande sévérité » envers les étudiants arabe, car « elle n’a pas eu le droit de diffuser des tracts présentant une autre vision des choses (!!!) lors de l’Opération Plomb Durci. Un étudiant juif vient même à la rescousse de ses amis arabes avec un argument auquel il fallait penser: « Il faut les comprendre. Un Israélien commence ses études après 3 ans d’armée et souvent après un voyage autour du monde. Il est donc plus mûr et davantage capable de se maîtriser. Par contre, l’étudiant arabe arrive à 18 ans, directement de la maison, et il éprouve un grand besoin de se défouler ». Bien-sûr.
Ce qui se passe dans les Foyers « Reznik » n’est en fait qu’un laboratoire sur ce qui attend la société israélienne toute entière si elle ne prend pas le soin de faire respecter la loi et les règlements avec fermeté dès qu’il s’agit de la minorité arabe, depuis l’Université jusqu’à la Knesset.