L’Égypte critique l’Iran, le Hezbollah et le Hamas

L’Égypte accuse Téhéran, le Hezbollah et le Hamas d’avoir cherché la confrontation plutôt que le dialogue au Proche-Orient, afin de « faire de la région un champ de bataille dans l’intérêt de l’Iran, qui cherche à jouer ses cartes pour échapper aux pressions occidentales sur le dossier du nucléaire », selon le ministre des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Aboul Gheit. Il a notamment reproché au Hamas ce qu’il a appelé le « coup d’État » du mouvement islamiste contre l’Autorité palestinienne à Gaza en 2007.

Dans une interview à la chaîne de télévision par satellite Orbit, le chef de la diplomatie égyptienne confirme pour la première fois que Le Caire a délibérément torpillé le sommet arabe extraordinaire que souhaitait organiser le Qatar: « L’Égypte a fait échouer le sommet. Ce sommet, s’il avait eu lieu en tant que sommet arabe avec le quorum voulu, aurait mis à mal une action commune arabe. Nous pouvons discerner ce que d’autres ne voient pas », a-t-il déclaré.

Une réunion informelle le 20 janvier à Doha a mis en lumière les divisions entre pays arabes face à la situation créée par l’offensive israélienne à Gaza. L’Égypte, qui revendique le rôle de médiateur au Proche-Orient, ne goûte guère les ambitions diplomatiques du Qatar et n’apprécie pas le rôle joué auprès de l’opinion publique arabe par la chaîne de télévision Al Djazira, basée à Doha et propriété du gouvernement qatari. « Certains ont cru qu’une télévision par satellite pouvait renverser l’État égyptien, sans réaliser que l’Égypte est beaucoup plus forte que cela », a dit Ahmed Aboul Gheit.

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