Durban II : vers un festival antisémite

Le premier jet du document de la conférence antiraciste de l’ONU, surnommée Durban II, est aussi problématique pour Israël que pour les démocraties occidentales en général, a confié l’ambassadeur des Nations Unies à Genève.

En plus des questions liées à Israël, le texte contient des paragraphes problématiques sur la liberté de parole, la diffamation de la religion et la discrimination sur la base de l’orientation sexuelle, a ajouté l’ambassadeur Roni Leshno.

« Pour le moment, il n’est pas possible de savoir comment le texte sera amélioré. En fait, je m’attends plutôt à ce qu’il empire concernant toutes les questions importantes de la démocratie occidentale », a précisé Leshno.

Des représentants de 190 nations se sont réunis à Genève pour discuter du document dans lequel Israël est mentionné en tant que puissance « raciste et d’apartheid ».

Le texte final sera présenté à la conférence qui aura lieu en avril à Genève, faisant suite à la conférence contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance dont le premier volet a eu lieu à Durban (Afrique du Sud) en 2001.

Israël et les États-Unis étaient partis de la conférence pour protester contre le festival antisémite et anti-israélien qui avait eu lieu. Israël et le Canada ont déjà fait savoir qu’ils ne participeraient pas à la conférence d’avril.

Les États-Unis doivent bientôt faire savoir s’ils seront présents. Ils se sont rendus à la réunion à Genève cette semaine pour écrire un texte acceptable.

Vendredi, le département d’État américain a déjà fait savoir qu’il émettait de « fortes réserves sur la direction de la conférence, le document présenté ayant choisi de critiquer Israël, d’émettre des restrictions inacceptables sur la liberté d’expression sous couvert de diffamation de la religion, et exige des payements de réparation pour l’esclavage ».

Le texte de Durban II, publié sur le site des Nations unies, parle de la souffrance des Palestiniens vivant sous occupation. Un autre paragraphe évoque le droit au retour des réfugiés palestiniens et se réfère aux « politiques raciales du pouvoir occupant » alors que rien ne mentionne les départs forcés des juifs ayant vécus en pays arabes (Irak, Iran, Egypte, Maroc, Algerie, Tunisie, Soudan…) qui sont considérés comme des réfugiés.

La conférence devait initialement s’occuper du racisme sans se référer à un groupe ou à un pays en particulier. Or, Israël est le seul pays à être désigné de cette façon.

D’après des informations récoltées auprès d’une division spéciale de l’Agence juive, Durban II, « l’événement le plus antisémite de 2009 », utilisera notamment des images de la Shoah pour les comparer avec l’opération Plomb durci qui a opposé Israël au Hamas à Gaza le mois dernier.

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