Le Comité Maoré, une association qui lutte pour le retour de Mayotte dans le giron de l’archipel des Comores, a appelé le gouvernement à « convoquer, dans les meilleurs délais, une réunion du Comité ad hoc des sept de l’Union africaine (UA) sur l’Ile comorienne de Mayotte dont l’objectif sera la saisine officielle par l’Afrique entière du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la question de l’île comorienne de Mayotte », a appris APA de source sure mardi à Moroni, la capitale.
Dans un communiqué publié lundi à Moroni au lendemain du référendum sur la départementalisation de Mayotte, le Comité Maoré exhorte, en outre, les autorités comoriennes à « refuser d’accueillir les déplacés de Mayotte comme moyen de pression directe contre la France ».
En effet, de nombreux Comoriens, jugées en situation irrégulière à Mayotte, sont expulsés par centaines vers les trois autres îles de l’Union des Comores. L’archipel des Comores, ancienne colonie française, constitué de quatre îles, Mayotte/Maoré, Anjouan, Grande Comores et Mohéli, est devenu un Etat indépendant le 6 juillet 1975.
Un arrêté du ministère comorien des Transports avait précédemment contraint les compagnies aériennes desservant les Comores à ne plus transporter de « clandestins » vers l’archipel. Mais, quelques jours plus tard, le gouvernement comorien avait décidé de lever cette mesure sans fournir aucune explication .
Selon le Comité Maoré, le taux d’abstention observé à l’occasion du référendum de départementalisation de Mayotte « est significatif et témoigne d’une résistance passive considérable à l’annexion de l’île comorienne et à sa dissolution dans une culture française si étrangère aux mœurs et coutumes des Maorais ».
Il est vrai qu’un référendum (ou une élection démocratique) et des déplacements de populations sont très controversés de nos jours, notamment à cause de la pression médiatique et des revendication religieuses (par une certaine frange de l’Islam par exemple). Mais pourquoi la France se permet de critiquer Israël en laissant planer le doute sur un processus de paix durable alors que la solution réside peut être dans ses propres actions. La « méthode française d’annexion » de Mayotte est similaire aux propositions d’Avigdor Lieberman, tant critiqué dans l’hexagone. Alors, faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ?