« Arrêtez les slogans simplistes »

La communauté internationale doit « arrêter de parler avec des slogans ». Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a répondu aux questions du Jerusalem Post, lors de sa première interview depuis sa prise de fonction.

« Durant ces deux dernières semaines, je me suis entretenu avec de nombreux ministres. Je viens de voir le conseiller politique de la chancelière allemande, Angela Merkel, le ministre des Affaires étrangères chinois et le Premier ministre tchèque. Et tout le monde vous parle comme si vous êtes toujours en campagne et utilise les mêmes mots : occupation, colons, colonies. »

Pour Lieberman, les slogans  » terre contre paix » ou « solution à deux États » sont trop simplistes et ignorent les racines du conflit actuel. Les faits le prouvent. Le problème palestinien est « bloqué » en dépit des efforts de gouvernements pacifistes israéliens.  » Israël a prouvé ses meilleurs intentions, son désir de paix », a-t-il affirmé.

Selon le leader d’Israël Beiteinou, « la paix implique la sécurité pour Israël, le développement économique pour les Palestiniens et la stabilité pour les deux ».

« Economie, sécurité, stabilité. C’est impossible d’imposer artificiellement une solution politique car elle ne peut qu’échouer. Vous ne pouvez pas démarrer un processus de paix à partir de rien. Il faut déjà déterminer la solution adéquate et les bonnes conditions », explique Lieberman.

Les raison du blocage ne sont pas, selon Lieberman, « l’occupation, les colons et les colonies. C’est un conflit profond et il commence avec d’autres conflits nationaux. Aujourd’hui il s’agit plus d’un problème religieux avec des acteurs non-étatiques, comme Al-Qaïda ».

La position d’Israël sera révélée le 18 mai prochain, lors de la première entrevue entre Benyamin Netanyahou et Barack Obama à la Maison Blanche.

Mais l’administration américaine se fait de plus en plus pressante sur l’Etat hébreu. La secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, a averti Israël, jeudi dernier, qu’il risque de perdre l’appui des nations arabes contre l’Iran si le gouvernement de Netanyahou rejette les négociations de paix.

Dans son interview, Avigdor Lieberman a reconnu que la reconnaissance d’Israël en tant qu’Etat juif n’était pas une pré-condition à d’éventuels progrès.

« Nous ne voulons pas saborder le processus. Mais une personne qui veut vraiment une solution, une réelle paix, un réel accord, doit réaliser qu’il est impossible de parvenir à une solution sans reconnaitre Israël comme Etat juif », ajoute-t-il.

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