Six mois après l’opération antiterroriste Plomb Durci, réalisée par Tsahal dans la bande de Gaza, l’organisation Amnesty International publie un rapport circonstancié dans lequel elle accuse Israël et le Hamas.
Concernant Israël, les rédacteurs du document affirment qu’il a tué des citoyens innocents alors qu’il aurait pu éviter les tirs. Quant au Hamas, Amnesty estime que ses attaques contre le sud d’Israël étaient illégales. L’organisation propose de poursuivre en justice les responsables des deux camps, pour “crimes de guerre” et d’imposer l’embargo sur les armes fournies au Hamas et à Israël.
Le rapport comprend au total 117 pages, dans lesquelles il est indiqué notamment que “parmi les 1400 Palestiniens tués, il y avait 300 enfants, 115 femmes et 85 personnes âgées de plus de 50 ans”. Tsahal précise pour sa part que le nombre des tués est de 1200 et que la plupart d’entre eux étaient des terroristes armés.
Tsahal a affirmé que le rapport annuel d’Amnesty International était partial. L’armée israélienne se demande comment Amnesty a put omettre de mentionner “les insupportables souffrances des citoyens israéliens victimes depuis huit ans de constantes attaques à la roquette.” Et d’ajouter : “Il semble qu’Amnesty soit manipulée par l’organisation terroriste du Hamas.”
“Le rapport présente une interprétation déformée des lois de la guerre contraire aux lois promulguées par les pays démocratiques pour la lutte contre le terrorisme”, précise-t-on à Tsahal.
Et d’ajouter que le rapport ignore les efforts faits par Tsahal pour minimiser le nombre de victimes civiles. Pendant l’opération Plomb durci, Tsahal n’a pas lésiné sur les dépenses et a utilisé des armes de très grande précision pour éviter de toucher des civils. Le Hamas au contraire a tiré des roquettes Kassam volontairement contre les villes israéliennes pour essayer de faire le maximum de victimes civiles.
Le Professeur Gerald Steinberg, directeur de l’organisation NGO Monitor, a affirmé que le rapport d’Amnesty était contraire à l’éthique et ignorait les standards de recherche. Le Professeur Steinberg a déclaré au cours d’une conférence de presse : “La dernière publication d’Amnesty est une nouvelle preuve de son obsession à essayer de condamner et isoler Israël. Le manque de compétence du rapport est mis en évidence par les efforts faits par les enquêteurs d’Amnesty pour cacher l’utilisation massive de boucliers humains par le Hamas.”
Depuis cinq ans, NGO-Monitor exerce une fonction de chien de garde ou “surveillance des surveillants” (”watching the watchers“) dans le but de garantir la neutralité des ONG, défenseur des droits de l’homme. NGO Monitor a été créée pour assurer que les ONG adoptent une attitude responsable, en particulier dans le traitement du conflit arabo-israélien.
Dans une interview accordée à la radio nationale Kol Israël, le Professeur Steinberg a affirmé : “Qu’est-ce qu’Amnesty ? Il ne s’agit pas de chercheurs, mais de politiciens. Ils ne vivent pas ici. Quasiment tous leurs rapports sont fondés sur les rumeurs transmises par les sources palestiniennes. Tout cela n’est qu’un jeu. Leurs recherches n’ont aucune base éthique.”
Steinberg estime que même si Tsahal a fait des erreurs pendant les opérations militaires dans la bande de Gaza, le rapport est partisan. Par exemple, l’enlèvement du soldat Guilad Shalit par le Hamas est seulement mentionné dans une note en bas de page. “Ils ont perdu toute conscience éthique. A mon avis, les membres d’Amnesty doivent démissionner”, affirme le Professeur.