La Défense plaide non-coupable

Dans un nouvel effort d’Israël de présenter sa version de l’opération Plomb durci au reste du monde, la Défense a, pour la première fois, rédigé un contre-rapport en réponse à un document accablant sur la conduite de Tsahal publié par l’ONG Physicians for Human Rights (PHR – Médecins pour les Droits de l’homme) en mars dernier.

Le rapport de 10 pages – obtenu exclusivement par le Jérusalem Post – a été rédigé par l’administration de coordination et de liaison de Gaza (ACL) du ministère de la Défense et a circulé entre les mains de plusieurs hauts officiers de l’armée. On peut y lire chacune des accusations émises par le groupe PHR accompagnées de leur réfutation.

Le PHR reproche notamment à Israël d’avoir empêché des Palestiniens blessés de quitter la bande de Gaza pour recevoir des soins médicaux. Le ministère de la Défense indique cependant dans le document que les autorités de santé palestiniennes ont refusé de coopérer avec l’ACL pour coordonner le transfert des blessés vers Israël.

« Cela malgré les nombreuses demandes émises par l’ACL », précise le document.

Autre accusation sérieuse de l’ONG : Tsahal aurait provoqué la mort de 16 membres des équipes médicales palestiniennes pendant le conflit. « Il semble que les soldats de l’armée ne considèrent plus que le personnel médical bénéficie d’une protection spéciale pendant l’exercice de son métier », a indiqué le PHR.

Réponse du ministère de la Défense : une déclaration du Hamas, diffusée sur des sites Internet, indique que 9 des 16 membres du personnel médical tués étaient affiliés au Hamas et des combattants. De plus, des photographies de certaines des victimes tenant des fusils Kalachnikov à la main ont été également publiées par le groupe terroriste.

« Malheureusement, [le PHR] a choisi (…) de présenter une version mensongère des évènements qui ne représente pas de manière exacte la situation humanitaire à Gaza », a déclaré le ministère de la Défense.

L’ONG a immédiatement répondu au contre-rapport en affirmant que le document du gouvernement ne citait aucune source, ou uniquement de manière anonyme. « Il est improbable que la Défense pense qu’il s’agisse d’une réponse sérieuse. »

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