Aucune bombe n’a touché l’école de l’UNRWA

Selon l’enquête du journal canadien « Globe and Mail », sur le bombardement de l’école de l’UNRWA dans la bande de Gaza, qui avait valu à Israël un concert international de protestations véhémentes, aucune victime n’est morte à l’intérieur de l’enceinte du complexe scolaire.

Les Palestiniens avaient annoncé que 43 personnes avaient trouvé la mort au cours de l’attaque de l’aviation israélienne sur cette école de Jebaliyah, dans laquelle elles s’étaient réfugiées. Or les journalistes canadiens ont interrogé de nombreux témoins sur place qui ont déclaré que, bien que plusieurs personnes aient été touchées par des projections, aucun de ceux qui étaient présents dans le bâtiment n’a été tué.

Selon un des témoignages recueillis, trois élèves sont morts au cours de cette riposte de Tsahal, mais ils étaient à l’extérieur de l’école.

Un cadre supérieur de l’UNRWA à Gaza, John Jing, a reconnu pour sa part que les bombes israéliennes étaient toutes tombées hors des bâtiments scolaires.

La vérité sur l’école de l’ONU à Gaza
Publié par André Pratte dans blogues.cyberpresse.ca

Vous vous souvenez de cette tragédie survenue pendant l’offensive d’Israël contre le Hamas, dans la bande de Gaza ? 43 civils avaient péri. Ces civils s’étaient réfugiés dans une école administrée par une agence de l’ONU. Le responsable local de l’agence, John Ging, avait dénoncé ce bombardement d’une école, déplorant qu’il n’y ait « plus de refuge pour fuir les violences. »

Or, il appert que cette école n’a pas été bombardée du tout. Une enquête du The Globe and Mail auprès de plusieurs témoins, dont un enseignant qui se trouvait dans la cour de l’établissement à ce moment-là, révèle que trois obus sont tombés dans la rue, pas sur l’école. Les 43 civils tués se trouvaient sur la voie publique.

Ces révélations ne justifient pas cette attaque particulière ; rien n’indique que des « combattants » du Hamas lançaient des roquettes de cet endroit, comme l’ont prétendu les militaires israéliens. Elles confirment toutefois que la vérité est la première victime de la guerre, comme le disait Churchill. Elles montrent aussi que les représentants de l’ONU ne sont pas à l’abri des exagérations, voire de la démagogie.

Interrogé par le journaliste du Globe, John Ging a admis que les obus israéliens n’avaient pas atteint son école. Il a nié avoir déjà affirmé que tel était le cas, mais le quotidien a retracé ses déclarations en ce sens.

Alors, non, Israël n’a pas bombardé une école de l’ONU pendant son offensive à Gaza. Combien d’autres affirmations, de part et d’autre de ce conflit déprimant, se révéleraient fausses si on était en mesure de les vérifier ?

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